- BalbereithStaffeux retraité
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Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 2:19
Ce petit article vise à donner des informations plus ou moins générales sur les différences entre un royaume et un empire ainsi que des éléments existants qui pourront vous aider à construire un empire ou un royaume IRLment inspiré dans votre univers. Vous trouverez nombre de raisons qui peuvent conduire à des bouleversements dans votre scénario, sans pour autant être tiré du saint postérieur du pape et qui donneront légitimité à votre bouleversement.Cet article sera riche en info, en définition, donc n'hésitez pas à le lire en plusieurs fois. Je tiens à vous avertir que certains passages traitent du racisme et se rapprochent de débat sociétaux d'actualité, je vous prie de prendre cela avec objectivité, le but de cet article n'est pas créer un débat sur l'identité nationale ou sur le sexisme. Bon courage et bonne lecture. Si vous avez des questions sur le contenu, j’essaierai de répondre.
La définition d'un Empire, ce qui permettra aussi de définir le royaume...
En premier lieu, un Empire se présente comme une vaste entité politique, expansionniste ou conservant le souvenir d'un pouvoir étendu dans l'espace, et qui maintient la distinction et la hiérarchie à mesure qu'elle incorpore de nouvelles populations : ses différents peuples sont gouvernés différemment. Ainsi, un empire n'est pas une communauté homogène. Ce n'est pas une tribu. Ce n'est pas un royaume de sujets partageant une langue, une culture et des origines communes. Historiquement, la structure impériale a toujours été beaucoup plus répandue et plus durable que les formes de gouvernement englobant un seul peuple attaché à un seul térritoire, comme les cités-états ou les états-nations. La dissolution d'un Empire donnent souvent des Etats-nations et l'expansion d'états-nations donnent des Empires.
Toutes les entités politiques font des distinctions parmi les populations qui les composent. Mais les empires développent un politique d'appartenance différente de celle des Etats-nations. Ces derniers prônent un principe d'intégration fondé sur une homogénéité illusoire et un fort rejet du contraire. Comme els langues et les cultures s'entremèlent à travers l'espace, cet idéal d'homogénéité est souvent en désaccord avec la réalité et produit des tensions au sujet de l'intégration. Certaines personnes peuvent alors se voir définies comme les véritables citoyens et d'autres comme des citoyens de seconde zone ou des étrangers. Les Empires, quant à eux, ne sont pas contraits par l'illusion de l'homogénéité et ne sont pas tenu d'encourager l'uniformité. Ils peuvent traiter la diversité comme une réalité sans fixer de relations hiérarchiques entre les multiples populations ou de faire une distinction entre une population 'principale' et les autres. Cela ne signifie pas que tous les empires acceuillent bien la différence et que tous les Etats-nations sont exclusifs, mais les premiers agissent de manière claire.
Néanmoins comparer la longévité et la stabilité des Empires à celles des Etats-nations n'est pas possible : 1000 ans pour byzance, 600 ans pour les Ottomans, 2000 ans pour les Chinois, sans compter la gloire de Rome... Les états-nations existent depuis peu : la chutes des Empires coloniaux est proche : 1946 pour l'abolition de l'indigénat en France.
Touts les Empires ont été confrontés aux mêmes problèmes : comment administrer des populations hétérogènes, gouverner à distance, contrôler des sujets dispersés. Néanmoins ils ont développé des stratégies bien distincres pour résoudre ses défis. Ils ont créé leur propre pratique du pouvoir, en s'inspirant d'entités politiques impériales antérieures ou de celles qu'ils avaient conquises. L'Empire Ottoman, par exemple, a mis en oeuvre des politiques issues des traditions turque, byzantine, arabe, mongole et perse. Les dirigeants pouvaient gérer chaque partie de leur Empire différemment, au cas par cas. Cette capacité à gouverner de manière différenciée était une source de flexibilité et de longévité. L'Empire britannique comprenait des dominions, des colonies, des protectorats, l'Inde par une administration à part, un protectorat dissimulé en Egypte et des zones d'influence où les Britanniques étaient engagés dans une impérialisme du libre-échnge. Le statut des éléments pouvait changer : une colonie pouvait devenir un dominion par exemple.
Tous les Empires devaient également élaborer une politique de la différence. Dans certains d'entre eux, celle-ci consista à tracer une limite stricte entre ceux à l'intérieur de l'Empire et les barbares de l'extérieur. Dans l'autre, elle établit comme réalité ordinaire de l'existence la multiplicité des populations et la diversité de leur coutumes. Au cours de sa longue existence, l'Empire Romain a développé une culture particulière. Au fur et à mesure de son expansion, Rome a fait appel aux réalisations grecques et aux pratiques des régions conquises pour produire des modèles distinctement romains dans le domaine de l'urbanisme, des arts et de la littérature. Comme un élément novateur de sa politique impériale, avec des répercussions énormes sur les méthodes politiques futures, Rome a étendu la citoyenneté au-delà des frontières de sa cité. Les droits associés à cette citoyenneté ainsi que les protection accordée par Rome au commerce étaient jugés avantageux par les populations qui aspiraient à faire partie des citoyens romains. Ainsi, la culture romaine intégrait de nouveaux éléments et motivait les aspirants romains à adopter le mode de vie à la romaine. Les Empires mongols des XIII et XIV siècles, en revanche, n'étaient pas construits autour d'une capitale fixe ou d'un concept central culturel ou religieux. Ils ont été fondés autour d'une personnalité supérieure, le grand khan. Les mongols faisaient preve d'une certaine ouverture envers les diverses religions, origines ethniques et cultures. Après leur conquête de la majeure partie de l'Eurasie, les khans mongols toléraient le bouddhisme, le confucianisme, le christianisme, la taoïsme et l'islam, étant eux-même tengristes, de mémoire. Ils soutenaient aussi les arts et les sciences produits par les civilisations arabe, perse et chinoise. La diversité était à la fois normale et utile.
Les empires ont développé des variantes de ces deux types d'idéal. Certains, les Otoomans et les Russes les ont combinés. La Chine a fusionné une structure religieuse flexible avec un système d'administration fondé sur la méritocratie. Cette politique a permis d'offrir un cadre pour l'intégration et le contrôle, même lorsque la dynastie au pouvoir n'était pas chinoise : mongole (Yuan) ou mandchoue (Qing). Les Empires européens en Afrique aux XIX et XX siècles ont poussé la politique de la différence à l'extrème dans la mise en oeuvre de la distinction sur le plan racial. Mais la hiérarchie et l'exploitation raciale ont été remises en cause par une vague de critiques se fondant sur les principes libéraux selon lesquels les peuples autochtones ne devraient pas être traités différemment, ainsi que par les sujets colonisés exigeant d'avoir les droits des citoyens de la métropole.
Les dirigeants impériaux ne pouvaient pas administrer les Empires eux-mêmes mais avaient recours à des intermédiaires, souvent issus des régions qu'ils avaient conquises ou absorbées. Il s'agissait d'élites locales ayant perçu les avantages de la coopération, ou d'anciens marginaux pouvant gagner un nouveau statut et de l'autorité en servant la puissance victorieuse. Les dirigeants se reposaient aussi sur des représentants originaires de la patrie impériale, dit l'imperium, des fonctionnaires ou des colons qui partageaient la même culture et les mêmes intérêts. La réussite de la méthode de cooptation des élites indigènes et de l'envoi des colons était fondée sur l’efficacité des liens sociaux des intermédiaires. Une stratégie impériale opposée consistaient à conférer de l'autorité à des esclaves ou d'autres personnes détachées de leur communauté d'origine et dépendantes pour leur bien-être et leur survie uniquement de leurs maîtres impériaux. Cette stratégie fut employée par les abbassides et les Ottomans (la 'légende' de Vlad Tepes montrent que les enfants des dirigeants étaient enlevés puis formés au palais du Sultan.) En théorie, les empires européens auraient dû remplacer ce type de structures d'intermédiation personnelle par la rationalité bureaucratique, mais ce ne fut pas le cas.
Les politiques médiévales et leur gestion du patrimoine...
La plupart des guerres médiévales sont des guerres de revendications au trône aux titres d'un autre souverain à cause de lien par mariage, de descendance plus ou moins directs. Hors de nombreuses loi se sont chevauchées au cours des siècles. Voici une petite liste des différentes méthodes de succession. Chaque loi a besoin de répondre à la question 'Qui ?' et dans 'Quel ordre?', nous traiterons aussi les deux types de mariages existants.
Le mariage est un élément important de la politique médiévale car moteur d'alliances en tant que monnaie politique. Deux types de mariages existent :
Ces méthodes ne donnent pas la même légitimité aux titres de chaque famille, les enfants ont plus de légitimité sur les titres issus de leur dynastie légale et moins sur les autres. Cela peut être une raison de revendication sur un titre.
La question du 'Qui ?' traite souvent du genre, l'héritier sera-t-il un homme, une femme de la lignée ou faut-il aller chercher une autre dynastie légitime ? Certains régimes où il n'y a pas de descendants légitimes préférait remettre le titre à hériter au seigneur lige plutôt que d'aller chercher un membre dynastique plus haut dans l'arbre généalogique.
Sous certains régimes agnatico-cognatique, la régence d'une héritière trop jeune était une raison légale de transférer les possessions à une branche cadette dont les membres n'auraient pu espérer la prétention en cas d'une régence masculine.
La question du 'quel ordre ?' a de multiple réponse mais voici quelques exemples :
Le système gavelkind est né dans la région du Kent en Angleterre et s’apparente à la loi salique franc à l’exception que la loi salique inclus un caractère agnatique dès le début. En cas de référence à la loi salique, mieux vaut lire ce code de loi en entier, il est complexe et ne peut se résumer à un gavelkind anglais agnatique.
Les type par élection hors tanistrie pouvait être restreinte au conseil / conclave du défunt et non à tous les vassaux lorsque les dirigeants n'avaient pas les pleins pouvoirs et qu'il le partageait avec un conseil. Pour information, une régence est toujours accompagné d'un conseil même si le pouvoir de ce dernier est régulièrement abolie hors régence.
Une caractéristique de l'Empire Byzantin peut être souligné ici, l'Empire Byzantin ne possède aucune loi de succession. Certains enfants prétendant au trône était dit Porphyrogénète ou plus communément dit 'né dans le pourpre', c'est-à-dire qu'ils sont nés alors que leurs parents siégeaient sur le trône impérial. Leur légitimité était alors plus grande que ceux né en dehors du règne impérial de leurs parents.
Enfin quelques exemples de combinaisons courant :
Le choix des différentes successions ont de nombreuses conséquences. Les systèmes Gavelkind favorisera une noblesse nombreuse mais faible alors que les autres verront naître d'imposant domaines avec des seigneurs rivalisant en puissance avec un roi.
Certains régimes ajoutait la notion de nationalité en guise de premier filtre successoral, la nationalité, avant de savoir si le descendant était un homme ou une femme, ce filtre se décline en deux extrêmes et s'appliquait notamment au servage. 'De qui suis-je le serf ?' C'est droit ont ensuite été repris par les états-nations
C'est droit sont combinables. Par exemple en France, nous avons double droit du sol (ou usage républicain) et droit du sang. Est français celui né sur le sol français et dont un parent est né sur le territoire français. Est français, l'enfant d'une personne de nationalité française. Le fait qu'un pays adopte l'un ou l'autre reflétait sa politique de militarisation et de migration. Un pays privilégiant le droit du sang visait à construire une armée fiable reposant sur une forte identité : 'je protège la terre de mon père et de son père avant lui'. Les armés était donc par définition plus restreinte mais bien plus motivée. Les droits du sol, eux visait une armée nombreuse mais à la cohésion moins fiable. Le soldat pouvant se retrouver à affronter des cousins par exemple. D'un point de vue migratoire : Le droit du sang prédomine dans les pays d'émigration qui souhaitent maintenir des liens d'allégeance avec leurs expatriés alors que le droit du sol prédomine dans les pays d'immigration.
En espérant que cet article indigeste vous permettra de construire des empires et royaumes à la politique réaliste dans vos jeux avec des conflits de succession qui ont une base légitime, sinon au pire, vous pourrez briller en société :-P
La définition d'un Empire, ce qui permettra aussi de définir le royaume...
En premier lieu, un Empire se présente comme une vaste entité politique, expansionniste ou conservant le souvenir d'un pouvoir étendu dans l'espace, et qui maintient la distinction et la hiérarchie à mesure qu'elle incorpore de nouvelles populations : ses différents peuples sont gouvernés différemment. Ainsi, un empire n'est pas une communauté homogène. Ce n'est pas une tribu. Ce n'est pas un royaume de sujets partageant une langue, une culture et des origines communes. Historiquement, la structure impériale a toujours été beaucoup plus répandue et plus durable que les formes de gouvernement englobant un seul peuple attaché à un seul térritoire, comme les cités-états ou les états-nations. La dissolution d'un Empire donnent souvent des Etats-nations et l'expansion d'états-nations donnent des Empires.
Toutes les entités politiques font des distinctions parmi les populations qui les composent. Mais les empires développent un politique d'appartenance différente de celle des Etats-nations. Ces derniers prônent un principe d'intégration fondé sur une homogénéité illusoire et un fort rejet du contraire. Comme els langues et les cultures s'entremèlent à travers l'espace, cet idéal d'homogénéité est souvent en désaccord avec la réalité et produit des tensions au sujet de l'intégration. Certaines personnes peuvent alors se voir définies comme les véritables citoyens et d'autres comme des citoyens de seconde zone ou des étrangers. Les Empires, quant à eux, ne sont pas contraits par l'illusion de l'homogénéité et ne sont pas tenu d'encourager l'uniformité. Ils peuvent traiter la diversité comme une réalité sans fixer de relations hiérarchiques entre les multiples populations ou de faire une distinction entre une population 'principale' et les autres. Cela ne signifie pas que tous les empires acceuillent bien la différence et que tous les Etats-nations sont exclusifs, mais les premiers agissent de manière claire.
Néanmoins comparer la longévité et la stabilité des Empires à celles des Etats-nations n'est pas possible : 1000 ans pour byzance, 600 ans pour les Ottomans, 2000 ans pour les Chinois, sans compter la gloire de Rome... Les états-nations existent depuis peu : la chutes des Empires coloniaux est proche : 1946 pour l'abolition de l'indigénat en France.
Touts les Empires ont été confrontés aux mêmes problèmes : comment administrer des populations hétérogènes, gouverner à distance, contrôler des sujets dispersés. Néanmoins ils ont développé des stratégies bien distincres pour résoudre ses défis. Ils ont créé leur propre pratique du pouvoir, en s'inspirant d'entités politiques impériales antérieures ou de celles qu'ils avaient conquises. L'Empire Ottoman, par exemple, a mis en oeuvre des politiques issues des traditions turque, byzantine, arabe, mongole et perse. Les dirigeants pouvaient gérer chaque partie de leur Empire différemment, au cas par cas. Cette capacité à gouverner de manière différenciée était une source de flexibilité et de longévité. L'Empire britannique comprenait des dominions, des colonies, des protectorats, l'Inde par une administration à part, un protectorat dissimulé en Egypte et des zones d'influence où les Britanniques étaient engagés dans une impérialisme du libre-échnge. Le statut des éléments pouvait changer : une colonie pouvait devenir un dominion par exemple.
Tous les Empires devaient également élaborer une politique de la différence. Dans certains d'entre eux, celle-ci consista à tracer une limite stricte entre ceux à l'intérieur de l'Empire et les barbares de l'extérieur. Dans l'autre, elle établit comme réalité ordinaire de l'existence la multiplicité des populations et la diversité de leur coutumes. Au cours de sa longue existence, l'Empire Romain a développé une culture particulière. Au fur et à mesure de son expansion, Rome a fait appel aux réalisations grecques et aux pratiques des régions conquises pour produire des modèles distinctement romains dans le domaine de l'urbanisme, des arts et de la littérature. Comme un élément novateur de sa politique impériale, avec des répercussions énormes sur les méthodes politiques futures, Rome a étendu la citoyenneté au-delà des frontières de sa cité. Les droits associés à cette citoyenneté ainsi que les protection accordée par Rome au commerce étaient jugés avantageux par les populations qui aspiraient à faire partie des citoyens romains. Ainsi, la culture romaine intégrait de nouveaux éléments et motivait les aspirants romains à adopter le mode de vie à la romaine. Les Empires mongols des XIII et XIV siècles, en revanche, n'étaient pas construits autour d'une capitale fixe ou d'un concept central culturel ou religieux. Ils ont été fondés autour d'une personnalité supérieure, le grand khan. Les mongols faisaient preve d'une certaine ouverture envers les diverses religions, origines ethniques et cultures. Après leur conquête de la majeure partie de l'Eurasie, les khans mongols toléraient le bouddhisme, le confucianisme, le christianisme, la taoïsme et l'islam, étant eux-même tengristes, de mémoire. Ils soutenaient aussi les arts et les sciences produits par les civilisations arabe, perse et chinoise. La diversité était à la fois normale et utile.
Les empires ont développé des variantes de ces deux types d'idéal. Certains, les Otoomans et les Russes les ont combinés. La Chine a fusionné une structure religieuse flexible avec un système d'administration fondé sur la méritocratie. Cette politique a permis d'offrir un cadre pour l'intégration et le contrôle, même lorsque la dynastie au pouvoir n'était pas chinoise : mongole (Yuan) ou mandchoue (Qing). Les Empires européens en Afrique aux XIX et XX siècles ont poussé la politique de la différence à l'extrème dans la mise en oeuvre de la distinction sur le plan racial. Mais la hiérarchie et l'exploitation raciale ont été remises en cause par une vague de critiques se fondant sur les principes libéraux selon lesquels les peuples autochtones ne devraient pas être traités différemment, ainsi que par les sujets colonisés exigeant d'avoir les droits des citoyens de la métropole.
Les dirigeants impériaux ne pouvaient pas administrer les Empires eux-mêmes mais avaient recours à des intermédiaires, souvent issus des régions qu'ils avaient conquises ou absorbées. Il s'agissait d'élites locales ayant perçu les avantages de la coopération, ou d'anciens marginaux pouvant gagner un nouveau statut et de l'autorité en servant la puissance victorieuse. Les dirigeants se reposaient aussi sur des représentants originaires de la patrie impériale, dit l'imperium, des fonctionnaires ou des colons qui partageaient la même culture et les mêmes intérêts. La réussite de la méthode de cooptation des élites indigènes et de l'envoi des colons était fondée sur l’efficacité des liens sociaux des intermédiaires. Une stratégie impériale opposée consistaient à conférer de l'autorité à des esclaves ou d'autres personnes détachées de leur communauté d'origine et dépendantes pour leur bien-être et leur survie uniquement de leurs maîtres impériaux. Cette stratégie fut employée par les abbassides et les Ottomans (la 'légende' de Vlad Tepes montrent que les enfants des dirigeants étaient enlevés puis formés au palais du Sultan.) En théorie, les empires européens auraient dû remplacer ce type de structures d'intermédiation personnelle par la rationalité bureaucratique, mais ce ne fut pas le cas.
Les politiques médiévales et leur gestion du patrimoine...
La plupart des guerres médiévales sont des guerres de revendications au trône aux titres d'un autre souverain à cause de lien par mariage, de descendance plus ou moins directs. Hors de nombreuses loi se sont chevauchées au cours des siècles. Voici une petite liste des différentes méthodes de succession. Chaque loi a besoin de répondre à la question 'Qui ?' et dans 'Quel ordre?', nous traiterons aussi les deux types de mariages existants.
Le mariage est un élément important de la politique médiévale car moteur d'alliances en tant que monnaie politique. Deux types de mariages existent :
- le mariage patrilinéaire : le mariage le plus répandu, la mariée quitte la dynastie familiale pour rejoindre celle de son époux, les enfants qui naîtront appartiendront à la maison du père et porteront son nom.
- le mariage matrilinéaire : mariage rare au moyen-âge, le marié quitte sa dynastie pour celle de sa femme, les enfants qui naîtront de cette union porteront le nom de la mère.
Ces méthodes ne donnent pas la même légitimité aux titres de chaque famille, les enfants ont plus de légitimité sur les titres issus de leur dynastie légale et moins sur les autres. Cela peut être une raison de revendication sur un titre.
La question du 'Qui ?' traite souvent du genre, l'héritier sera-t-il un homme, une femme de la lignée ou faut-il aller chercher une autre dynastie légitime ? Certains régimes où il n'y a pas de descendants légitimes préférait remettre le titre à hériter au seigneur lige plutôt que d'aller chercher un membre dynastique plus haut dans l'arbre généalogique.
- l'héritage agnatique : l'héritier est un homme, les femmes n'ont aucun droit à la succession et ne sont pas porteuse de prétention sur le titre.
- l'héritage agnatico-cognatique : Les hommes sont prioritaires En cas d'absence d'héritier mâle, les héritières sont prises en comptent.
- l'héritage cognatique : les hommes et les femmes sont égaux devant le loi de succession.
- l'héritage énatico-cognatique : les femmes sont prioritaires. En l'absence d'héritière, les hommes peuvent prétendre au titre.
- l'héritage énatique : l'héritière est une femme, les hommes de la lignée ne peuvent ni hériter ni transmettre de revendication légale.
Sous certains régimes agnatico-cognatique, la régence d'une héritière trop jeune était une raison légale de transférer les possessions à une branche cadette dont les membres n'auraient pu espérer la prétention en cas d'une régence masculine.
La question du 'quel ordre ?' a de multiple réponse mais voici quelques exemples :
- Le Gavelkind stricte : Tous les héritiers reçoivent une part égale de l'héritage.
- Le Gavelkind classique : l'ainé reçoit le titre principal, les autres membres reçoivent les autres par ordre de séniorité.
- Le Gavelkind électif : les vassaux votent et le testament du mort compte pour un vote. L'héritier avec le plus de vote reçoit le titre principal puis les autres reçoivent par ordre de scrutin.
- La primogéniture : le premier né hérite.
- l'ultimogéniture : le dernier né hérite.
- la monarchie élective : les vassaux et membres de la famille proche votent pour un des descendants éligibles, celui que gagne le plus de scrutin remporte la totalité des titres.
- la tanistrie : les vassaux directes et d'ordres inférieures votent et tout les membres de la dynastie sont éligibles et pas seulement les enfants.
- La séniorité : le membre le plus vieux de la dynastie hérite.
- Ouvert : le plus puissant des enfants ou petits-enfants héritent.
Le système gavelkind est né dans la région du Kent en Angleterre et s’apparente à la loi salique franc à l’exception que la loi salique inclus un caractère agnatique dès le début. En cas de référence à la loi salique, mieux vaut lire ce code de loi en entier, il est complexe et ne peut se résumer à un gavelkind anglais agnatique.
Les type par élection hors tanistrie pouvait être restreinte au conseil / conclave du défunt et non à tous les vassaux lorsque les dirigeants n'avaient pas les pleins pouvoirs et qu'il le partageait avec un conseil. Pour information, une régence est toujours accompagné d'un conseil même si le pouvoir de ce dernier est régulièrement abolie hors régence.
Une caractéristique de l'Empire Byzantin peut être souligné ici, l'Empire Byzantin ne possède aucune loi de succession. Certains enfants prétendant au trône était dit Porphyrogénète ou plus communément dit 'né dans le pourpre', c'est-à-dire qu'ils sont nés alors que leurs parents siégeaient sur le trône impérial. Leur légitimité était alors plus grande que ceux né en dehors du règne impérial de leurs parents.
Enfin quelques exemples de combinaisons courant :
- Le gavelkind stricte et cognatique : c'est le système de succession moderne, lorsque vous vous présentez devant le notaire, le patrimoine est équitablement répartit entre les descendants indifféremment de son genre. Et en cas de l'absence d'héritier, l'Etat ou votre 'seigneur lige' rafle la mise. Je n'inclut pas les impôts dans l’équation.
- la primogéniture agnatico-cognatique : le premier né mâle hérite, s'il n'y a pas de descendant mâle, la première née hérite.
- la monarchie élective agnatique : le nouveau détenteur du titre est élu parmi les descendant mâle par le conseil en cas d'existence ou par les vassaux directs en cas d’absolutisme.
- La séniorité agnatique (les systèmes agnatico-cognatique ou énatico-cognatique, n'ont pas de sens ici) : l'homme le plus vieux de la dynastie héritent, c'est un système très pater familias et patriarcal. L'homme le plus vieux à la responsabilité de toute sa famille.
Le choix des différentes successions ont de nombreuses conséquences. Les systèmes Gavelkind favorisera une noblesse nombreuse mais faible alors que les autres verront naître d'imposant domaines avec des seigneurs rivalisant en puissance avec un roi.
Certains régimes ajoutait la notion de nationalité en guise de premier filtre successoral, la nationalité, avant de savoir si le descendant était un homme ou une femme, ce filtre se décline en deux extrêmes et s'appliquait notamment au servage. 'De qui suis-je le serf ?' C'est droit ont ensuite été repris par les états-nations
- Droit du sol : Est de la nationalité du peuple contrôlant le territoire sur lequel, il naît.
- Droit du sang : Est de la nationalité de ses parents.
C'est droit sont combinables. Par exemple en France, nous avons double droit du sol (ou usage républicain) et droit du sang. Est français celui né sur le sol français et dont un parent est né sur le territoire français. Est français, l'enfant d'une personne de nationalité française. Le fait qu'un pays adopte l'un ou l'autre reflétait sa politique de militarisation et de migration. Un pays privilégiant le droit du sang visait à construire une armée fiable reposant sur une forte identité : 'je protège la terre de mon père et de son père avant lui'. Les armés était donc par définition plus restreinte mais bien plus motivée. Les droits du sol, eux visait une armée nombreuse mais à la cohésion moins fiable. Le soldat pouvant se retrouver à affronter des cousins par exemple. D'un point de vue migratoire : Le droit du sang prédomine dans les pays d'émigration qui souhaitent maintenir des liens d'allégeance avec leurs expatriés alors que le droit du sol prédomine dans les pays d'immigration.
En espérant que cet article indigeste vous permettra de construire des empires et royaumes à la politique réaliste dans vos jeux avec des conflits de succession qui ont une base légitime, sinon au pire, vous pourrez briller en société :-P
- AshalaMembre
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Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 8:07
Super article, très intéressant, même si comme tu le dis c'est dense à lire. Si un jour je me remet à vouloir faire des jeux "à grande échelle" je m'y référerai sans doute.
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Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 12:45
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Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 13:47
wahou . tu as fait une these ou quoi ?
La monarchie anglaise actuelle est donc cognatique à primogéniture , c'est ça ? bon sang . Et constitutionelle , en prime . Parce que si ton explication est déja bien dense , il y a encore une autre distinction à faire entre les monarchies absolues , celles de droit divin , les constitutionelles ... bref , le degré de pouvoir du souverain .
Justement , on a eu un docu sur l'empire romain trés interessant hier . c'est ça qui t'a inspiré ?
J'ai été étonné d'apprendre que rome gouvernait ses conquetes avec trés peu d'hommes . Leur stratégie est simple : dés qu'un peuple sort du rang, ils frappent tout de suite et trés fort en rameutant des troupes des provinces voisines (enfin "tout de suite" ... c'est relatif . A l'époque ,tout allait lentement . ça pouvait prendre 2 ans pour réunir les troupes) .
Quand c'est fini , ils massacrent les dirigeants et une bonne partie de la population . Puis , ils n'occupent quasiment que la capitale .
Carrement que oui , ça peux servir dans un RPG ...
En fait ,tu m'as rappelé "Tales of graces" là . Un des 2 freres a été "donné" à une autre famille dont il acquis le nom et la nationalité afin d'heriter du titre de noblesse . Parce que voila: ces gens là ne se mélangent pas . Quand la belgique a été formée et qu'il a fallu chercher un roi , on n'a pas pris un belge , meme noble : on a été chercher un candidat dans une famille royale déja existante . les rois avec les rois , les nobles avec les nobles et le peuple avec le peuple .
La monarchie anglaise actuelle est donc cognatique à primogéniture , c'est ça ? bon sang . Et constitutionelle , en prime . Parce que si ton explication est déja bien dense , il y a encore une autre distinction à faire entre les monarchies absolues , celles de droit divin , les constitutionelles ... bref , le degré de pouvoir du souverain .
Justement , on a eu un docu sur l'empire romain trés interessant hier . c'est ça qui t'a inspiré ?
J'ai été étonné d'apprendre que rome gouvernait ses conquetes avec trés peu d'hommes . Leur stratégie est simple : dés qu'un peuple sort du rang, ils frappent tout de suite et trés fort en rameutant des troupes des provinces voisines (enfin "tout de suite" ... c'est relatif . A l'époque ,tout allait lentement . ça pouvait prendre 2 ans pour réunir les troupes) .
Quand c'est fini , ils massacrent les dirigeants et une bonne partie de la population . Puis , ils n'occupent quasiment que la capitale .
Carrement que oui , ça peux servir dans un RPG ...
En fait ,tu m'as rappelé "Tales of graces" là . Un des 2 freres a été "donné" à une autre famille dont il acquis le nom et la nationalité afin d'heriter du titre de noblesse . Parce que voila: ces gens là ne se mélangent pas . Quand la belgique a été formée et qu'il a fallu chercher un roi , on n'a pas pris un belge , meme noble : on a été chercher un candidat dans une famille royale déja existante . les rois avec les rois , les nobles avec les nobles et le peuple avec le peuple .
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Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 15:22
Super intéressant, merci à toi !
Je dois interrompre ma lecture en cours, mais je vais très clairement revenir dessus et conserver ceci dans un coin pour pouvoir revenir le lire au besoin.
Je dois interrompre ma lecture en cours, mais je vais très clairement revenir dessus et conserver ceci dans un coin pour pouvoir revenir le lire au besoin.
- BalbereithStaffeux retraité
- Nombre de messages : 4129
Age : 32
Localisation : dans l'ombre...
Distinction : Péripatéticienne à temps perdu
Helly n°666 [Coco' ;D]
mon ptit balbounet p'tit jardinier en herbe(les râteaux ça le connait) [tonton Adurna]
Cultivateur professionnel de la commu' (il a de bons outils en de nombreux exemplaires ) [Coco' ]
Date d'inscription : 13/05/2009
Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 17:01
En effet, je n'ai pas parlé des droits constitutionnels pour la monarchie anglaise mais j'aurai pu :-) Au haut moyen-âge, il y en avait pas réellement, le pouvoir d'un seigneur était partagé entre lui et un conseil choisit parmi ces vassaux et sa 'cour'. Un système proche de Game of Thrones si vous voulez. Une monarchie absolue est là où le conseil existe mais n'a aucun pouvoir et le pouvoir constitutionnel est l'autre opposé où le souverain n'a pas le pouvoir de choisir son conseil.
Le droit divin n'est pas un pouvoir en soit, il est principalement là pour asseoir la légitimité du souverain. Là où la lignée des Empereurs Romains cherchaient leur légitimité dans les affirmations du bon vieux Julius qu'il descendait de Vénus. Louis XIV a revendiqué le droit divin de par son appartenance à la maison de Bourbon, une branche de la descendance des capétiens. Autant dire qu'il revendiquait un pouvoir familiale existant depuis 987. Le droit divin n'a pas de base légale, c'est juste assuré son pouvoir 'laïque' par le biais de la foi. Techniquement le Pape n'a pas de pouvoir laïque mais encore aujourd'hui son 'règne' est de droit divin en tant qu'intermédiaire entre Dieux et notre bas-monde. Contester un droit divin revient à contester un Roi et l'Eglise.
Et pour l'inspiration, c'est une discussion sur la CB, qui m'a donné envie de partager :-P Les thèmes impériaux et royaux sont récurrents dans les RPG avec seulement la distinction : Empire = méchants et Rois = gentils, ce qui est profondément faux. L'Empire est amalgamé aux méchants car la problématique expansionniste de l'intégration d'une nouvelle population ne les dérangent pas. Alors qu'un royaume expansionniste se trouvera face aux débats de la conservation de son identité nationale ce qui les rend déjà plus pacifistes et donc gentils.
Nous pourrions aussi parler de l'Union Européenne, un système anti-impériale car c'est un empire sans imperium, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de possibilité d'hégémonie d'un peuple sur les autres. L'OTAN est un Empire moderne, le pacte de Varsovie aussi, etc. Et nous pourrions pousser le délire jusqu'à dire qu'Alphabet est un Empire à hégémonie mondiale mais ce serait pousser un peu la définition dans ces retranchements.
Le droit divin n'est pas un pouvoir en soit, il est principalement là pour asseoir la légitimité du souverain. Là où la lignée des Empereurs Romains cherchaient leur légitimité dans les affirmations du bon vieux Julius qu'il descendait de Vénus. Louis XIV a revendiqué le droit divin de par son appartenance à la maison de Bourbon, une branche de la descendance des capétiens. Autant dire qu'il revendiquait un pouvoir familiale existant depuis 987. Le droit divin n'a pas de base légale, c'est juste assuré son pouvoir 'laïque' par le biais de la foi. Techniquement le Pape n'a pas de pouvoir laïque mais encore aujourd'hui son 'règne' est de droit divin en tant qu'intermédiaire entre Dieux et notre bas-monde. Contester un droit divin revient à contester un Roi et l'Eglise.
Et pour l'inspiration, c'est une discussion sur la CB, qui m'a donné envie de partager :-P Les thèmes impériaux et royaux sont récurrents dans les RPG avec seulement la distinction : Empire = méchants et Rois = gentils, ce qui est profondément faux. L'Empire est amalgamé aux méchants car la problématique expansionniste de l'intégration d'une nouvelle population ne les dérangent pas. Alors qu'un royaume expansionniste se trouvera face aux débats de la conservation de son identité nationale ce qui les rend déjà plus pacifistes et donc gentils.
Nous pourrions aussi parler de l'Union Européenne, un système anti-impériale car c'est un empire sans imperium, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de possibilité d'hégémonie d'un peuple sur les autres. L'OTAN est un Empire moderne, le pacte de Varsovie aussi, etc. Et nous pourrions pousser le délire jusqu'à dire qu'Alphabet est un Empire à hégémonie mondiale mais ce serait pousser un peu la définition dans ces retranchements.
- InvitéInvité
Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 20:56
BIM!!
Tout d'abord merci pour l'article , je l'ai avalé d'un coup, il est très intéressant et il me donnera surement un certain nombre de base pour mes réflexions. Surtout les parties sur les problématiques de la gestion taille et de la diversité des peuples ainsi que les stratégies de résolutions du problèmes, c'est une mine d'or que tu nous partage là.
Pour le coup, par contre, la deuxième partie me semble un peu dérivée du sujet initial. Ce qui ne la rend pas moins intéressante mais ces systèmes que tu nous présente sont valables pour tout type de société et s'étendent même au delà de la période médiévale, a priori. J'ai pas l'impression que le choix du système soit corrélé avec la différence Empire/Royaume excepté au moment tu parle des conséquences de ces systèmes mais sans trop développer malheureusement (je suis resté sur ma faim pour le coup ).
C'est pas faux mais c'est voulu aussi, un pauvre petit royaume qui lutte contre le joug d'un terrible empire expansionniste, c'est quand même plus intéressant qu'un gros empire qui va, et même doit, logiquement démonté le petit. Les faibles qui triomphent presque deus ex machina des forts, c'est toujours plus épique.
Et dans d'autres cas, c'est aussi plus complexe. Je vais prendre un exemple qui va pas plaire à tout le monde mais dans FFXII, peut-on vraiment dire que l'empire est méchant? Au départ, oui complétement mais avec ensuite le conflit le fils ainé de l'empereur (qui est devenu l'ainé d'ailleurs...) et le cadet, là t'a une dualité méchant/gentil à l'intérieur même de l'empire! Et c'est là que ça commence à devenir intéressant (avec toutes les magouilles et autres manigances politiques propres à ce type de grandes structures: empire, assassinat de César; Royaume, la Guerre de la Rose).
M'enfin bon, je titille un peu mais j'ai compris aussi ce que tu voulais dire quand t'a dit ça en fait^^.
Sinon pour rebondir un peu sur la question de la légitimité et ouvrir aussi sur un autre aspect, la question du dirigeant (même classe dirigeant en fait) est un peu absent de l'exposé. Autant royaume que empire, c'est un élément important. Figure tantôt apaisante, unifiant la société ou encore dur et appliquant la loi, représentant même parfois la loi sur terre! C'est plus que simplement être légitimé par son ascendance divine, c'est être la Loi! (si l'on veut se remettre dans l'esprit d'alors)
Le reste de la classe dirigeant devait aussi entretenir un rapport similaire!
Qu'en est-il donc de ces rapports Ô Balbareith? (T'a un pseudo de dieu mésopotamien... ou de démon lorsque les premiers ont été transformé en démon au cours du moyen-âge, donc le Ô était trop tentant)
Bref, t'a eu une formation ou c'est simplement une (énorme) curiosité pour le sujet? Parce chapeau bas pour l'article, il est claire et propre (dense aussi mais bon ça me dérange pas trop ça =p).
Et est-ce que tu compte en faire d'autre? Ça serait bien si tu en faisait d'autres, il faut que tu en fasse d'autres, tu dois en faire d'autres, écoute mes paroles, tu va faire des articles sur les philosophies politiques, les régimes politiques, les doctrines politiques, les valeurs politiques, les sales histoires politiques (comme la guerre de la rose pour GOT),, les classes sociales, le servage, le droit la loi et le morale, blablablala, oui je suis à court d'autres d'idées mais quelle idée d'aller vérifier ça
Mais plus sérieusement, je pense que c'est hyper important ce genre d'information (en plus que fun à discuter... 'fin ça dépend pour qui bien sur) et pas assez connu, ou facile d'accès alors qu'après ça donne des trucs Guerre de la Rose en Game of Thrones. Et pis, faut un peu avoir des bases et puis ça demande quand même pas mal d'investissement, Ô connaissance, tu est trop grande pour moi, je ne peut t'atteindre...
Bref, ça serait cool si t'en faisais d'autres
Et si c'est sur des sujets un peu trop large, moi je suis motivé pour aider, je suis bon pour rechercher des trucs, même si vu comment t'a détaillé ton article je suis pas sûr d'être d'une très grande aide.
Tout d'abord merci pour l'article , je l'ai avalé d'un coup, il est très intéressant et il me donnera surement un certain nombre de base pour mes réflexions. Surtout les parties sur les problématiques de la gestion taille et de la diversité des peuples ainsi que les stratégies de résolutions du problèmes, c'est une mine d'or que tu nous partage là.
Pour le coup, par contre, la deuxième partie me semble un peu dérivée du sujet initial. Ce qui ne la rend pas moins intéressante mais ces systèmes que tu nous présente sont valables pour tout type de société et s'étendent même au delà de la période médiévale, a priori. J'ai pas l'impression que le choix du système soit corrélé avec la différence Empire/Royaume excepté au moment tu parle des conséquences de ces systèmes mais sans trop développer malheureusement (je suis resté sur ma faim pour le coup ).
Balbereith a écrit:Les thèmes impériaux et royaux sont récurrents dans les RPG avec seulement la distinction : Empire = méchants et Rois = gentils, ce qui est profondément faux.
C'est pas faux mais c'est voulu aussi, un pauvre petit royaume qui lutte contre le joug d'un terrible empire expansionniste, c'est quand même plus intéressant qu'un gros empire qui va, et même doit, logiquement démonté le petit. Les faibles qui triomphent presque deus ex machina des forts, c'est toujours plus épique.
Et dans d'autres cas, c'est aussi plus complexe. Je vais prendre un exemple qui va pas plaire à tout le monde mais dans FFXII, peut-on vraiment dire que l'empire est méchant? Au départ, oui complétement mais avec ensuite le conflit le fils ainé de l'empereur (qui est devenu l'ainé d'ailleurs...) et le cadet, là t'a une dualité méchant/gentil à l'intérieur même de l'empire! Et c'est là que ça commence à devenir intéressant (avec toutes les magouilles et autres manigances politiques propres à ce type de grandes structures: empire, assassinat de César; Royaume, la Guerre de la Rose).
M'enfin bon, je titille un peu mais j'ai compris aussi ce que tu voulais dire quand t'a dit ça en fait^^.
Sinon pour rebondir un peu sur la question de la légitimité et ouvrir aussi sur un autre aspect, la question du dirigeant (même classe dirigeant en fait) est un peu absent de l'exposé. Autant royaume que empire, c'est un élément important. Figure tantôt apaisante, unifiant la société ou encore dur et appliquant la loi, représentant même parfois la loi sur terre! C'est plus que simplement être légitimé par son ascendance divine, c'est être la Loi! (si l'on veut se remettre dans l'esprit d'alors)
Le reste de la classe dirigeant devait aussi entretenir un rapport similaire!
Qu'en est-il donc de ces rapports Ô Balbareith? (T'a un pseudo de dieu mésopotamien... ou de démon lorsque les premiers ont été transformé en démon au cours du moyen-âge, donc le Ô était trop tentant)
Bref, t'a eu une formation ou c'est simplement une (énorme) curiosité pour le sujet? Parce chapeau bas pour l'article, il est claire et propre (dense aussi mais bon ça me dérange pas trop ça =p).
Et est-ce que tu compte en faire d'autre? Ça serait bien si tu en faisait d'autres, il faut que tu en fasse d'autres, tu dois en faire d'autres, écoute mes paroles, tu va faire des articles sur les philosophies politiques, les régimes politiques, les doctrines politiques, les valeurs politiques, les sales histoires politiques (comme la guerre de la rose pour GOT),, les classes sociales, le servage, le droit la loi et le morale, blablablala, oui je suis à court d'autres d'idées mais quelle idée d'aller vérifier ça
Mais plus sérieusement, je pense que c'est hyper important ce genre d'information (en plus que fun à discuter... 'fin ça dépend pour qui bien sur) et pas assez connu, ou facile d'accès alors qu'après ça donne des trucs Guerre de la Rose en Game of Thrones. Et pis, faut un peu avoir des bases et puis ça demande quand même pas mal d'investissement, Ô connaissance, tu est trop grande pour moi, je ne peut t'atteindre...
Bref, ça serait cool si t'en faisais d'autres
Et si c'est sur des sujets un peu trop large, moi je suis motivé pour aider, je suis bon pour rechercher des trucs, même si vu comment t'a détaillé ton article je suis pas sûr d'être d'une très grande aide.
- BalbereithStaffeux retraité
- Nombre de messages : 4129
Age : 32
Localisation : dans l'ombre...
Distinction : Péripatéticienne à temps perdu
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mon ptit balbounet p'tit jardinier en herbe(les râteaux ça le connait) [tonton Adurna]
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Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Jeu 9 Fév 2017 - 22:02
Si je voulais étayer les classes dirigeantes et bien, c'est carrément exponentiel comme sujet. On pourrait parler de la féodalité, des républiques marchandes, des hybrides comme la féodalité urbaine ou encore le système patron/client romain, le système de l'iqtâ musulman ou le système princier électoral du Saint-Empire Germanique.
Tous ces systèmes sont des organisations gouvernementales qui ne changent pas réellement les stratégies impériales ou des états-nations. Là où, la loi successorale sont simple et relativement uniforme parmi les gouvernements et à toutes les échelles de la société (la bourgeoisie y est aussi soumise), l'exercice du pouvoir se résume à peu de familles certes c'est le plus intéressantes mais je n'ai pas encore saisie suffisamment de subtilités pour les présenter :-) Et je suis loin d'être géopoliticiens donc il va me falloir du temps pour apprendre d'autres trucs ;-)
Tous ces systèmes sont des organisations gouvernementales qui ne changent pas réellement les stratégies impériales ou des états-nations. Là où, la loi successorale sont simple et relativement uniforme parmi les gouvernements et à toutes les échelles de la société (la bourgeoisie y est aussi soumise), l'exercice du pouvoir se résume à peu de familles certes c'est le plus intéressantes mais je n'ai pas encore saisie suffisamment de subtilités pour les présenter :-) Et je suis loin d'être géopoliticiens donc il va me falloir du temps pour apprendre d'autres trucs ;-)
- InvitéInvité
Re: Royaumes et Empires - Nature & Politique
Ven 10 Fév 2017 - 0:07
Balbereith a écrit:On pourrait parler de la féodalité, des républiques marchandes, des hybrides comme la féodalité urbaine ou encore le système patron/client romain, le système de l'iqtâ musulman ou le système princier électoral du Saint-Empire Germanique.
Suffisamment pour m’appâter déjà mais après, je suis maladivement cupide de toute forme de connaissance.
Mais sinon et par exemple, j'avais essayer de me faire une représentation des différents "machins" (je dis machin parce au fur et à mesure que j'avançais, le terme était plus valable) de gouvernement. C'est-à-dire (et là ça va devenir plus compréhensible): monarchie, oligarchie, démocratie (on change de terminaison déjà)... puis viennent la théocratie, la technocratie, la méritocratie, l'autocratie, la ploutocratie, etc... et tout les autres machins qui finissent en -cratie. Ces "catégories" sont déjà pas mal pour comprendre le rapport entre ceux (ou celui) qui a le "pouvoir" et ceux qui ne l'ont pas mais en même temps, j'ai l'impression que plus j'avance, plus ça fuit de partout. À ton avis, ça vaut le coup de les étudier ou bien non, elles sont pas "bonnes" pour comprendre un peu tout ça?
Et puis sinon, sans forcément donner une réponse ultime à la question de la classe dirigeante, rien que présenter un des exemples que tu a cité comme les républiques marchandes, ça serait trop cool.
J'avais déjà rêvé d'intégrer ce type de pouvoir dans un de mes univers (en l’occurrence et ici, à cause de Star Wars avec la Fédération du commerce) mais le problème étant que ça relève de trucs tellement loin de mon univers (j'ai majoritairement une formation en Biologie) que ben, en fait il y a plein de mot-clés ou concept que j'ignore tout simplement. Et comme je les ignore, je peut même pas faire de recherche dessus, sauf en tombant sur par "hasard".
Bref, en gros, ne serait-ce que la base de ce que tu sais, c'est déjà des mines d'or fabuleuses. Je vais pas répéter les exemples que tu a donner au début mais sinon
Balbereith a écrit:(la bourgeoisie y est aussi soumise)
Truc tout con, au final, mais je l'ignorais (ou plutôt je l'avais pas en conscience mais je viens de me rappeler l'Avare qui m'a rappeler que oui, eux aussi, ils existent et qu'ils sont aussi soumis à ce type de problème x) ). Ce qui a ajouter encore un élément intéressant et m'a fait repenser à autre dans un roman, les hommes libres vs les non-libres. Suivant ton statut, la succession n'était pas pareil, libre, tu faisais ce que tu voulais; non libre, c'est ton seigneur (ou maitre) qui décide si ton fils (ça c'est dans le livre dans un monde médiéval, je suis pas en train de faire mon sexiste ou autre là) te succède ou bien va être vendu à un autre.
Bref, si l'envie te prend de faire un autre article, soit assuré d'avoir au moins un lecteur (et même plus en fait) même sans réponse ultime/hard ou complète. Même plutôt des trucs de bases tout con, je pense que ça serait vachement utile (c'est pas un fofo d'historien ou de géopoliticiens). Sauf si tu souffre de doute hyperbolique envers ta compréhension de ces sujets affreusement génial et complexe ce que je comprend.
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